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~~~*¤♠° UNE BULLE DE SAVON °♠¤*~~~

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30 juin 2008

"The Last Word" Epilogue

Hier, j'ai eu 18 ans.

Et je tiens à remercier tous ceux qui ont pensé à moi, merci beaucoup!

Merci à Quentin : 00:44
Merci à Bertille : 00:50
Merci à Polo, à Marine, à Gwen, à Inès, à Caro, à Clem, Poupette, Grom, Henri et tous les autres.

Pour marquer l'évènement, je mets des photos de moi à 15 ans, à 16 ans, à 17 ans et à 18 ans.
Ainsi qu'un terme à ce blog, définitivement.

La création d'une nouvelle Bulle de Savon pour la rentrée prochaine est en cours de réflexion...

Merci à vous d'avoir fait un bout de chemin avec moi ! Rendez-vous en septembre, peut-être!

Pour info : BAC en poche avec mention AB (mention B ratée faute d'un désastre en philo, surprenant vu mes résultats habituels, pas tant que ça si l'on considère les sujets donnés en L cette année... --> 04/20 !
Sinon : Histoire-Géo : 17/20, Littérature : 11/20 (un peu déçue), Anglais : 15/20, Allemand : 18/20, Oral anglais spécialité : 17/20, oral Chinois option fac. : 17/20, mention européenne obtenue.
Résultats épreuves anticipées 2007 : écrit Français : 15/20, oral Français : 11/20 (Electre comme texte! Forcément... Je serais tombée sur Baudelaire...), Maths informatiques : 14/20, Sciences : 14/20, TPE : 15/20)

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moi4

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Bullet for my Valentine - Tears don't Fall acoustic
(La voix un peu cassée, Matthew, mais c'est pas grave, c'est super quand même!)


Bullet for my Valentine - Suffocating under Words of Sorrow


Bullet for my Valentine - Waking the Demon
(Le petit dernier, s'ils n'ont pas trop la classe ces mecs...!)

Epilogue

Et ainsi s’achève mon Iliade.
Je pourrais dire la première partie de ma vie.
Mon premier bout de chemin.
Il faut une fin à tout.
Il faut que tout se termine pour que tout recommence.
Mon bateau est en train d’accoster.
Je vais bientôt poser pied à terre.
Et ainsi s’achève mon Iliade.

Bientôt pourtant, je reprendrai le large.
Mon histoire n’est pas finie.
J’ai encore tellement de choses à faire.
L’océan est vaste et mon bateau en bon état.
Bientôt je repartirai à zéro.
Bientôt je repartirai pour un nouveau périple.
Bientôt pour un autre voyage.
Bientôt pour du nouveau.
Bientôt commencera mon Odyssée.

kisse_me

That was my Last Word.

   

    

Le second volume de ma vie de Bulle de Savon colorée à coups de nuages et de plume, c'est ici qu'il s'écrit.

 

Juste un mot pour "Melaryu" pour le/la remercier de son mail : seule personne en 4 ans à avoir utiliser le lien "Contacter l'auteur". Ce geste m'a beaucoup touché.
Merci

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8 juin 2008

" End Of An Era "

C'est terminé, ça y est.

Fini l'internat.

Fini les cours de philo avec Bribri.

Fini les cours d'anglais spé avec Nouzille.

Fini les cours d'histoire avec Lorvoir.

Fini le lycée.

Je ne suis plus, Nous ne sommes plus des  TL1 dorénavant, mais de simples TL qui passent leur BAC.

«C'est fini!»

Arrêtez je vais pleurer!

SDC10014


AU REVOIR et bonne chance à vous pour le bac et tout ce qui va suivre!

Et merci à tous pour ces trois merveilleuses années, je suis très heureuse d'avoir rencontré des gens comme vous et je ne vous oublierai jamais. Juste le regret de ne pas être devenue plus proches de certaines personnes, enfin.

Ce sera un véritable plaisir de vous revoir un jour.

22 février 2008

Lézards Archaïques

   ciseaux_lapins
Couper ces fils abîmés.
Ils sont en train de sombrer, il faut les sauver!
Ou du moins, protéger ce qu'il en reste...
Cette masse filasse me tracasse.
Je veux me couper les cheveux!

Quelle longueur vais-je supprimer?
«That is the question»

On ne dirait pas comme ça, mais mes pointes sont niquées.
Le genre à casser à la moindre occasion.
Ca ne peut plus durer, les pauvres!
J'ai pitié de ces pauvres ficelles abîmées...

Rassurez-vous, je ne suivrai en aucun cas l'exemple de Brit'...

   


Envie d'un poème. Parce que Baudelaire je l'aime!
Et laissons-nous porter par d'autres plumes... Rimbaud et Verlaine. (bientôt!)

A celle qui est trop gaie
Ta tête, ton geste, ton air
Sont beaux comme un beau paysage ;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.

Le passant chagrin que tu frôles
Est ébloui par la santé
Qui jaillit comme une clarté
De tes bras et de tes épaules.

Les retentissantes couleurs
Dont tu parsèmes tes toilettes
Jettent dans l'esprit des poètes
L'image d'un ballet de fleurs.

Ces robes folles sont l'emblème
De ton esprit bariolé ;
Folle dont je suis affolé,
Je te hais autant que je t'aime !

Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J'ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;

Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
L'insolence de la Nature.

Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,

Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,

Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !
Charles Baudelaire

Bohémiens en Voyage
La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s'est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.

Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.

Du fond de son réduit sablonneux le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,

Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L'empire familier des ténèbres futures.

Et le contenu intégral des Fleurs du Mal, si chères à mon coeur.
(Qui donc sur Terre pourrait ne pas aimer Baudelaire de toute façon, hein?)

Aube
J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors, je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud


Quelle déception!
Mettre son réveil à sonner pour 05:30, ne dormir que trois heures, payer mon billet de train allé-retour pour une ville dont j'ignore et où je ne connais personne, rester assise pendant plus de deux heures, sentir mon coeur battre fort sous ma poitrine, les mains et les jambes tremblantes, le stress, cette question qui se cogne à l'intérieur de ma tête : «As-t-il bien eu mon message? Sera-t-il là?»
Je suis arrivée à destination. Je descends du train, marche sur le quai, mes yeux regardent partout autour de moi, aux aguêts de la moindre personne en mouvement ou immobile. «Est-il là?» Je ne le vois pas. Je fais un petit tour de la gare, je cherche les toilettes, il ne sera sans doute pas là avant 10:30, c'est l'heure que je lui avais donnée sur le message. J'aurais préféré le lui dire de vive voix afin d'être sûre qu'il n'oublie pas. Jene trouve pas les toilettes. Mince. Il est 10:28, je vais m'assoir en attendant qu'il arrive. Il ne devrait plus tarder maintenant. Je suis assise et le temps passe comme il le fait toujours. Je suis assise et j'attends. Il va bientôt arriver.
Je surveille l'entrée de la gare. Quelque chose cloche.  Quelque chose cloche et cette impression grandit en certitude au fur et à mesure que les minutes passent. Il ne viendra pas. Il n'a pas eu mon message ou peut-être a-t-il oublié...
J'essaie de le joindre sur son portable.
Répondeur.
Encore.
Quelle déception!
Je vais dehors, peut-être va-t-il arriver d'ici quelques minutes. Il pleut. Je vais marcher aux alentours de la gare et je vais me trouver un truc à manger. Il pleut. Je vais encore tremper mon jean. Bah! Qu'importe. J'aperçois une galerie, j'entre, au moins serai-je au sec. Je me balade rapidement, mais un type louche m'accoste.
Allons bon.
«Bonjour mademoiselle!
- Bonjour...
- Une petite pièce pour ceux qui sont dans la misère?»
Il me tend un journal en contre-partie.
«Je suis désolée, mais je dois garder mon argent pour pouvoir manger ce midi.
- Ah bon, c'est pas grave. Comment tu t'appelles?
- Janie.
- C'est joli, Tu es très jolie. Tu as quel âge?
- Dix-sept ans.
- Ca te dirait un café?
- Non merci, je dois y aller, quelqu'un m'attend.»
Je n'ai pas totalement menti pour une fois. J'ai à peine quatres euros pour mon déjeuner, mais personne ne m'attend. Et je n'aime pas le café. Je n'ai surtout aucune confiance en ce gars bizarre. 'Manquerait plus qu'il m'arrive une connerie! Ce serait la cerise sur le gâteau.
Quelle déception!
Je repars en direction de la gare. Je reste debout à côté de l'entrée. Je regarde les voitures passer, les gens marcher, se presser, la pluie tomber.
Quel tableau!
Une vieille dame sort de la gare avec sa valise et son parapluie qu'elle déploit. Mais il ,'est pas d'excellente qualité, il s'ouvre assez mal. Son parapluie est assorti à son manteau, un rouge fushia délavé et usé. Mamie, vas-tu réussir à ouvrir ce parapluie? Ah, oui. Il faudrait en acheter un autre... Bah, il fera encore l'affaire quelque temps.
Je rentre à l'intérieur de la gare, j'ai froid aux pieds. De toute façon, il ne viendra sûrement pas, autant aller m'assoir en attendant que le temps s'écoule, comme il le fait toujours.
Je vais manger et essayer une dernière fois de l'appeler et si je tombe encore une fois sur son répondeur, j'abandonne et je lirai le livre que j'ai amené.
J'ai pressé deux fois la touche verte de mon portable ; une fois pour ouvrir la liste des appels et une seconde fois pour appeler le dernier numéro composé.
...
«Bon jour, vous êtes bien sur le portable d'Al...»
Tut.
J'ai raccroché.
Encore ce fouty répondeur.
Il est maintenant midi pile. Il me reste deux heures et demi à attendre assise sur ce banc. Mais à l'intérieur comme à l'extérieur j'ai froid aux pieds. la différence, c'est qu'à l'intérieur je suis au sec et je ne peux pas me perdre.
Si j'avais su...
Je ne suis pas en colère.
Je pourrais. Je devrais peut-être l'être d'ailleurs. Mais ce n'est pas le cas. Je suis juste très déçue.
Je lève les yeux. Les gens passent. Ils arrivent ou bien partent.  Avec valise ou bien sans. Avec quelqu'un ou bien tout seul. Certains se retrouvent dasn cette gare. D'autres partent ensemble. D'autre encore s'en vont rejoindre quelqu'un. Et moi?
Le néant. L'ambiance est si grise, si humide, si morne.
Quoi qu'il en soit, c'est une journée de perdue et aussi de l'argent foutu en l'air. Je n'aime pas perdre mon temps, gaspiller mon temps, ni mon argent.
Je suis un peu énervée contre lui tout de même. Pas qu'un peu. Je le traite de "con" dans ma tête. C'est stupide et ça ne change rien, je ne peux même pas dire que ça me soulage non plus. Je crois que j'ai rarement été aussi déçue. Dépitée. C'est bête, j'avais pourtant de l'estime pour l ui...
Mais qu'est-ce que je suis en train de dire? J'exagère.
Quelle déception.
Quel dommage aussi.
Je vais peut-être réessayer de l'appeler tout à l'heure. Mais à quoi bon? Mieux vaut ne pas s'attendre à un miracle. A ce niveau-là, j'en viens à considérer toute alternative comme miraculeuse. Je suis bête quand même.
Mes yeux continuent de se tourner vers l'entrée de la gare... Mais rien. Toujours rien. Plus que deux heures à attendre. Patience.
Et dire que c'était lui qui m'avait fait cette proposition... Je trouvais ça vraiment gentil en plus. De jolies paroles... Des paroles en l'air? Et l'air est pollué.
C'est décevant, tellement décevant que c'en est écoeurant.
DÉPITEE.
Ah! Un appel. Je ne connais pas le numéro, alors je ne décroche pas. Pas envie. La sonnerie se tait, puis un coup de vibreur : un message. J'ai un message sur mon répondeur. Je compose machinalement le 888 et écoute.
C'est lui.
Merde.
Il a des soucis avec son portable.
Je rappelle ce numéro comme il me le demande sur le message. Je n'y croyais plus.
«Je suis désolé, j'arrive dans dix minutes.»
A peine dix minutes plus tard, je regarde pour la ennième fois dans la direction de l'entrée, je crois voir une silhouette connue, pour ce que j'avais pu en apercevoir par rapport aux diverses photos.
«Salut, je suis vraiment désolé, t'as attendu longtemps?
- Je suis arrivée à 10:30.
- Ah, putain, merde. Je suis désolé.
- C'est pas grave.»
Il est venu me chercher, avec deux heures de retard, certes, mais il n'avait pas oublié. Il me présente son ami, David, qu'il appelle "Dave" (accent à l'anglaise). Il m'emmènent au RU car ils n'ont pas mangé.
A l'université, nous rejoignons deux autres personnes : Romain et Manue. Partis pour le RU, changement d'avis, direction "le meilleur kebab de Tours". Ils parlent. Ils plaisantent. Ils rient. Je souris. Nous retournons à l'université, Alexis me fait faire un tour rapide de l'établissement. C'est à si perdre. Allez comprendre l'architecture de ce truc, moi je n'ai pas réussi... Nous ressortons, en direction du vieux Tours. Les maisons en colombage et tout ça. Sur le chemin, nous croisons deux autres amis d'Alexis (il dit bonjour pour la quinzième fois au moins, c'est une "rockstar"...) : Laura et Florent. C'est chez Florent que squatte Alexis, on va dire une pseudo colocation, puisqu'il ne paie pas de loyer... Nous partons pour l'appartement. Une fois là-bas, c'est la consternation.
Ce n'est pas un appartement. C'est véritable cafarnaëum! Je n'ai jamais vu pareil bordel ! A peine s'il est possible de voir la couleur du lino. Et la question : Mais où puis-je m'assoir??
Chanel faisait des siennes, le jeu de cache-cache dans l'écharpe de Laura, les chatouilles sous le gilet. Vive les rats. C'est si mignon!
Et ils parlent, ils rient, ils plaisantent, fait des blagues de "faux racisme" (j'en connais d'autres qui jouent à ce jeu-là... Une pensée pour mes chers en tendres Burtoniens DT), je ris et je souris.
J'ai passé un bon après-midi avec ces gens. C'est drôle, à eux tous on pourrait faire une palette de peinture tant ils sont tous différents, tous colorés.

Je me suis tout d'abord sentie stressée, puis désemparée, comme un guerrier désarmé et jeté dans la fosse aux lions. Et ce soir je suis contente, heureuse de mon après-midi, sans regret.

Ah! bien sûr le temps s'améliore une fois que je suis sur la voie du retour!
Foutu temps.
J'irai très volontier à Tours à la rentrée prochaine, cet  ednroit me plaît.
Cependant, est-ce que je supporterai le latin?
Telle est la question cruciale.

15 février 2008

apologie du communisme félin

C'est l'histoire d'un petit poulet.
Et non.
Apologie du communisme félin, ou comment un être inutile devient totalement nécessaire au déroulement d'un conte coloré en rouge.

Une petite fille va acheter un chat à l'animalerie. L'action se passe à Berlin Est, en RDA, après 1961 ; année de la construction du « mur de la honte ». Le chat est peut-être communiste, après tout, il s'appelle Chtaline. Il décide de passer à l'Ouest... mais quelles sont réellement ses motivations? Ferait-il dans l'espionnage?
Le chat?
Non, lui.
Et la petite fille?
De quelle petite fille parles-tu?
De celle qui a acheté le chat Chtaline à l'animalerie.
Elle s'est fait dévorer par son animal de compagnie, alors qu'elle dormait paisiblement!
Mais depuis quand les chats mangent les hommes?! C'est monstrueusement barbare!
Mais qui t'as dit que c'était le chat? Je ne me souviens pas avoir ne serait-ce qu'une fois évoquer le chat dévoreur de fillettes.
Mais qui l'a mangée alors?
Je croyais que je racontais l'histoire de l'homme qui voulait partir de Berlin Est pour l'Ouest.
Ce n'est pas le chat qui voulait quitter la RDA?
Comment un chat communiste qui s'appelle Chtaline pourrait avoir envie de quitter son pays qui est sous un régime communiste?
Donc le chat était bien communiste!
Bien sûr! Il s'appelle Chtaline!
Et c'est ça la raison?! Comment peut-on juger des dispositions d'un être par rapport à son nom?!
Allons, avec un rapprochement aussi évident, comment pourrait-on douter de sa collaboration avec le Parti Communiste?
C'est toi qui racontes l'histoire, pas moi.
Effectivement! Alors laisse-moi poursuivre les aventures de mon chat communiste!
Du chat? Mais je croyais que tu voulais parler de l'homme qui voulait passer le mur de Berlin.
Exact! Les deux son liés!
Comment ça?
C'est son chat qui va le mener à sa perte!
Tu as dit que c'était le chat de la fillette, morte dévorée par son animal de compagnie, autre que ce chat communiste.
Oui, et lorsqu'elle mourut, le chat s'est retrouvé sans abri et un homme l'a recueilli. Cet homme qui voulait justement passer le mur de Berlin.
D'accord, mais pourquoi voulait-il passer la frontière?
Parce qu'il ne voulait pas rester en RDA.
Je m'en doute, mais ce n'était tout de même pas sur un coup de tête?!
Qui a dit que c'était sur un coup de tête? Certainement pas moi!
Non, c'est vrai. Alors dis-moi, depuis quand prévoyait-il de partir et pourquoi.
Je t'ai déjà dit que c'était parce qu'il ne voulait pas rester à Berlin Est. Et il prévoyait de partir depuis toujours. Seulement, la construction du mur de Berlin a nettement contrarié ses projets.
Comment a-t-il fait pour partir?
Mais je n'ai pas dit qu'il avait réussi à quitter la RDA.
Alors il n'y est pas parvenu? Il s'est fait arrêté par la Stasi?
Tu es fort perspicace, cependant ce n'est pas la Stasi qui l'a arrêté, mais son chat.
Chtaline?
Lui-même.
Mais quel con ce chat!
Pourquoi? En tant que communiste et collaborateur, il était de son devoir de le dénoncer et de l'arrêter pendant qu'il essayait de passer la frontière.
Mais il est quand même con!
Non, ce chat était très gentil et attachant! Il était mignon comme tout!
Tu l'as vu?
Non, et heureusement! Il m'aurait hypnotisé!
Ce chat était un hypnotiseur?
Mais qui t'as soufflé cette idée à l'esprit? Tu es vraiment quelqu'un de saugrenu! Il n'était absolument pas un hypnotiseur, il était juste tellement mignon qu'on ne pouvait pas décrocher ses yeux de ce petit être.
Bon, et ce mignon petit chat était communiste et a dénoncé son maître de tentative pour aller à l'Ouest à la Stasi.
Non, il n'a fait que prévenir la Stasi qu'il était sur une affaire et qu'il la résoudrait. Il est allé lui-même arrêter l'homme.
Drôlement doué pour un chat!
Mais ce n'est pas un chat ordinaire! Sois un peu réaliste, ce n'est pas un conte tiré des histoires de Delphine et Marinette!
Mais quel genre de chat était-ce alors?
Tout à fait normal! Mais il avait la rage! Et il a tué son maître en le mordant!
Mais comment a-t-il prévenu la Stasi?
En fait, cet homme était sous surveillance depuis des mois, sur écoute et filmé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mais il l'ignorait. Et en voyant Chtaline mordre et tuer l'homme qui s'apprêtait à quitter Berlin Est, ils l'ont félicité avec une médaille.
Et c'est la fin de ton histoire?
Mais non! À moins que tu ne veuilles pas entendre le reste!
Mais si!
Alors pourquoi dis-tu qu'elle est finie?
Ce n'était qu'une simple question!
Et si tu me laissais poursuivre mon récit au lieu de m'interrompre sans cesse?
D'accord. Mais qui a tué la fillette au début?
La fillette a été tuée par son animal de compagnie.
Je sais! Mais quel animal était-ce?
Qu'est-ce que j'en sais moi?
Mais c'est ton histoire!
Exact! Elle s'est fait tuée par son canari. Ce sale petit vicieux a attendu qu'elle s'endorme pour saisir un couteau de boucher et le lui planter dans le ventre.
Je croyais qu'elle s'était fait dévorer?
Oui, le canari l'a dévorée après l'avoir poignardée.
Comment un canari peut être assez fort pour tenir un gros couteau de boucher entre ses pattes?
Tu es tellement terre à terre! Un peu d'imagination! Ce n'est pas un épisode des aventures d'Hercule Poirot!
Et qu'a fait Chtaline après avoir été récompensé par la Stasi?
Il a été promu général en chef de l'armée défensive des chats, au service de l'État.
L'armée des chats?
Oui. Cela te pose un problème?
Non, du tout. Charmante histoire.

dessin_quentin_2

dessin_quentin_3 dessin_quentin_1

Dessins de Quentin à l'image.
"Dessin autOmatique."

18 janvier 2008

trempe ta plume, petite

Pour Anne T.,

Trempe ta plume, petite

      

Émerveillée par la rosée du matin, tu te rends, le pas dansant, vers cette clairière qui t'est si chère.

Émerveillée par la couleur pastelle du ciel, dont la profondeur glacée s'est évanouie avant même ton réveil, tu bondis et sautilles comme une fée.

Émerveillée par le chant cristallin de tes voisins à plume, tu t'élances par delà la timidité de cette tendre matinée, en ce doux mois de mai.

Tu passes le seuil de la porte, comme entraînée par le parfum pénétrant des jeunes fleurs qui décorent l'herbe verte de cette étendue, que tu parcourrais des heures durant.

Tu n'oublies pas ton calepin, ni ton bouquin, avant de partir t’exiler loin de ce quotidien de corvées et de leçons ennuyeuses.

Tu n'oublies ni ta passion, ni ton inspiration qui semblent déborder de ton être, telles une cascade qui se déverserait dans un vase de porcelaine.

Attends donc jeune effrontée! Ne pars pas sans ton gilet, le vent est encore frais à cette période de l'année.

Tu souris, étourdie que tu es! L'innocence s'accorde si bien avec ta jolie voix fluette, un rayon de lumière te caressant la joue. Tu resplendis comme un bout de soleil. Jeune fille enjouée, aussi insaisissable qu'une vague. En est-il une plus belle?

Tu t'enfuis par delà l'univers de cuivre et de poussière qui, petit à petit, t'étouffe et t'éteint. Alors, vole! Vole jeune rêveuse! Vole vers tes rêves que nul réveil ne peut effacer, que nul cauchemar ne peut ébranler, que nul être ne peut t'arracher!

Tu arrives dans ce recoin camouflé par des arbres bourgeonnant. Tu pénètres dans ton univers imaginaire, ton palais de secrets.

Assise sur une pierre adoucie par le temps, tu saisis la plume de ta main blême, la trempe dans ton encrier et commences à inscrire quelques mots sur une page encore vierge de ton carnet.

Tu écris ce qui te passe au travers de la tête, tu te laisses porter par l'océan des lettres, tu laisses ta barque voguer au gré du vent, sans savoir où il te mènera.

Mais qu'importe! Tu te sens légère, libre comme un oiseau virevoltant entre les montagnes ou comme un poisson ondulant sous les mers! Ton esprit semblable au leur, tu divagues dans tes rêves qui prennent possession de toi. Mais les mots ne s'imprègnent plus sur le papier, ton instrument est vide, alors trempe encore ta plume petite et poursuis ta route aventureuse!

Que de mots qui s'enchaînent. Que de pensées qui ne se perdront jamais plus dans le fond de ton esprit.

Ta passion au bout des doigts, écris encore fillette! Que la vie est belle lorsque tu la peints sur ces quelques feuilles jaunies! Ne cesse pas d'écrire, les idées affluent en toi! Ne t'arrête pas, ne t'arrête jamais.

Trempe encore ta plume, petite.

   


Mistral Gagnant, Renaud.

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18 janvier 2008

jeunesse lève-toi

Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse,
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises,
Comme un parfum de souffre
Qui fait naître la flamme,
Jeunesse lève-toi

Contre la vie qui va qui vient
Puis qui s'éteint,
Contre l'amour qu'on prend qu'on tient
Mais qui tient pas,
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi,
Jeunesse lève-toi.

Moi contre ton épaule
Je repars à la lutte,
Contre les gravités qui nous mènent à la chute,
Pour faire du bruit encore
À réveiller les morts,
Pour redonner éclat
À l'émeraude en toi ;

Pour rendre au crépuscule
La beauté des aurores,
Dis-moi qu'on brûle encore
Dis-moi que brûle encore,
Cet espoir que tu tiens
Parce que tu n'en sais rien,
De la fougue et du feu
Que je vois dans tes yeux,
Jeunesse lève-toi !

Quand tu vois comme on pleure
À chaque rue sa peine,
Comment on nous écoeure
Perfusion dans la veine,
À l'ombre du faisceau
Mon vieux tu m'aura plus !
Ami dis quand viendra la crue ;

Contre courant toujours sont les contre-cultures,
Au gré des émissions leurs gueules de vide-ordures,
Puisque c'en est sonné la mort du politique,
L'heure est aux rêves
Aux Utopiques !

Pour faire nos ADN
Un peu plus équitables,
Pour faire de la poussière
Un peu plus que du sable,
Dans ce triste pays
Tu sais un jour ou l'autre,
Faudra tuer le père
Faire entendre ta voix,
Jeunesse lève-toi !

Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague,
À l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame,
Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste sommeil, je t'en prie libère-toi !


Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice ?
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts ?
Ne vois-tu pas le ciel à la portée des doigts ?
Jeunesse lève-toi !

Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse,
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises
Comme un parfum de souffre
Qui fait naître la flamme,
Quand plongé dans le gouffre
On sait plus où est l'âme
Jeunesse lève-toi !

Contre la vie qui va qui vient
Puis qui nous perd,
Contre l'amour qu'on prend qu'on tient
Puis qu'on enterre,
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi,
Jeunesse lève-toi
Jeunesse
lève-toi !
   


Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague,
À l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame,
Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste coma, je t'en prie libère-toi !
Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice,
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts
À la mémoire de ceux qui sont tombés pour toi ?
Jeunesse lève-toi

écouter

DAMIEN SAEZ

DCFC0160

   

Photo : Quentin, Bertille, Lucas & Bérénice, le vendredi d'avant les vacances de Noël.

2 janvier 2008

joyeux 2008

carte_2008

La tradition veut que l'on se souhaite une bonne année ainsi qu'une bonne santé.

Alors je vous souhaite une bonne nouvelle année, une bonne santé, plein de bonnes choses et que du bonheur.

carte_best_wishes

Merci à mon chéri pour avoir fêté le réveillon avec moi.
Merci mon coeur, je t'aime.

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Aber das ist VORBEI...

25 décembre 2007

joyeux noël !

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Joyeux Noël !

En espérant que le Papa Noël a été généreux cette année!

Je vous souhaite à tous de passer d'excellentes fêtes de fin d'année.

Rendez-vous en 2008!


Comment fête-t-on Noël à l'internat ?

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Les internes se déguisent pour la plupart.
Ils ont aussi droit à un repas servi à table avec petites bougies et bûches en dessert.
Ils sont gâtés...
S'en suit une soirée dansante, cette année animée par un terminal, j'ai nommé Philippe.
Les déguisements s'en vont pour laisser place aux tenues de soirée. Et on se déhanche. On bouge. On rit. On s'amuse. Même si la musique n'est pas au goût de tout le monde.
Les photos sont belles.
Cette année, c'était la dernière fois pour moi si tout se passe bien.
Merci à tous pour cette belle soirée.

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[pour le reste des photos -->album StJo]


15 décembre 2007

peut-être que je...

Et voilà maintenant la pluie. Cette pluie froide. Prémisse de la neige de janvier.

Mais ça m’est égal, je suis chez moi. Dans mon chez moi. Cet endroit si familier. Il n’existe pas d’endroit plus familier que celui où l’on aura fait ses premiers pas. Ses premières dents. Ses premières bêtises. Ses premières injures. Ses premières nuits complètes. Ses premières années.

Mais putain, qu’est-ce que j’ai envie de me casser d’ici! Ouais je deviens vulgaire. Et je vous emmerde.

Je veux partir d’ici. C’est devenu trop familier. J’ai besoin de nouveau. Bordel de merde, je m’ennuie sec. Session vulgarité juvénile. Bonsoir.

La pluie tombe. Elle frappe la vitre des fenêtres comme pour les briser. Comme pour se montrer plus forte que tout.

Désolée petite, tu n’y arriveras pas.

Ma main sur la vitre semble geler. Il fait tellement froid dehors. De le buée sur le carreau. Et une empreinte de main.

Le feu crépite. Il doit étouffer dans une cheminée si étroite. Je compatis.

Mon doigt sur la vitre. Une flamme qui rit. Et une brûlure.

Je m’ennuie. Je m’ennuie comme un rat mort. Putain! Je veux me tirer de là!

Le silence commence à devenir pesant. Un cd de Nightwish dans le lecteur. Dieu que c’est bon.

Tziou! Coupure de courant. Merde. Fusibles à la con.

Retour au silence. Et je m'ennuie toujours autant.

Blottie sur la canapé. Recroquevillée sous la couverture. Une tasse de thé chaud sur la table. Le monde entier pourrait s’effondrer maintenant, je resterais de marbre. L’impression que rien ne peut m’atteindre. L’impression que rien ne peut m’ébranler. L’impression de surpasser cette existence.

Et la pluie qui ne se calme pas.

Désolée petite, tu fais fausse route.

J’en ai marre. De ce froid. De cette pluie. De ce feu. De ce thé. De cette couverture. De cette maison. De ces horloges. De ce miroir. De ce canapé. De cette rue. De ce jean. De ces fenêtres. De cette pile de journaux. De ces cheveux. De cet âge.

Peut-être qu’un jour je couperai court à tout cela.

Peut-être que je vais sortir malgré le froid. Malgré le vent. Malgré la pluie. Malgré ce rhume.

Peut-être que je quitterai cette maison. Que je jetterai ce canapé.

Peut-être que je vais sortir dans la rue. La parcourir sans revenir.

Peut-être que j’arrêterai les aiguilles de tourner. Que j’éclaterai ce miroir. Que je ferai brûler tous ces journaux.

Peut-être qu’un jour je donnerai au premier venu cette couverture. Que je viderai cette tasse de thé. Que j’éteindrai ce feu. Que je balancerai une chaise à travers ces fenêtres.

Peut-être qu’un jour je découperai ce jean. Que je me couperai les cheveux.

Peut-être qu’un jour je grandirai.

Désolée petite, …

2 décembre 2007

la musique de l'hiver

Je marche. J’avance. Le ciel majestueux au-dessus de moi est blanc. Je ne distingue pas les nuages les uns des autres. Ils se mélangent, et colorent le ciel en blanc.


Et je marche sous ce ciel. J’avance mais je ne sais pas vers quoi. Le vent glacial me fouette le visage. Ce vent typique du mois de décembre. Ce vent qui m’engourdit le visage tout entier. Je ne sens plus mes lèvres. Elles sont comme paralysées. Paralysées par le froid.


Et je marche. J’avance dans ce froid de décembre.


Je ne regarde pas le sol. Je ne prête attention à rien. Mon regard se perd dans ce ciel de neige. Mes yeux parcourent la rue déserte. Ils vont du ciel à la rue. De la rue aux arbres nus. Des arbres nus au ciel.

 

Et la boucle est bouclée.


Je marche. J’avance dans cette allée surplombée par des rangées d’arbres plongés dans un état léthargique. État typique de la fin de l’automne. Quelques feuilles courageuses s’accrochent encore, mais elles lâcheront bientôt prise. Le froid sera plus fort qu’elles.


Le vent glacial semble siffler comme un violoncelle à mes oreilles. Ce vent musical soulève toutes les feuilles mortes du sol. Il les emporte avec lui vers un lieu qu'il est le seul à connaître.


Je marche face au vent. J’avance tandis que ces feuilles desséchées font le chemin inverse. Elles s’envolent portées par l’hiver qui se veut musicien. Elles sont comme les notes de cette sonate hivernale. Elles se bousculent sur la partition des saisons.


Et moi je marche toujours. J’avance sans savoir où je vais.


Je marche à contre temps.


Le vent se fait de plus en plus violent, comme pour me dire de faire demi-tour. De le suivre. Et moi je me fais violence pour continuer. Je poursuis cet affrontement. Les feuilles volantes sont de plus en plus nombreuses.

 

Ce vent musical me signifie que je dois le suivre. Il ne cèdera pas.

 

Je vais à contre temps.


Ce vent hivernal m’indique que je ne vais pas dans le bon sens. Il ne veut pas céder. Je ne cèderai pas.

 

Je marche à contre saison.

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